Ce que d’autres disent…
« Quelle vie dans ce jeu ! »
—L’Orgue francophone
«Thilo Muster’s playing is exemplary and full of expression.»
—Matthew Power, CHOIR & ORGAN
«The playing is careful, but passionate»
—Daniel Trocmé-Latter, EARLY MUSIC
…Virtuose en diable, …intense de rythme, …poétique et allant de surprise en surprise, …impressionnante de souffle et de largeur de vue, cette musique de la fin de la Renaissance et du premier Baroque est un constant enchantement. Tout particulièrement sous les doigts agiles et spirituels de Thilo Muster, qui ne cessa d’insuffler une vie exubérante mais stylée à ce programme exigeant.
Le jeu de Muster séduit par une technique sans faille et une grande sûreté dans l’interprétation, particulièrement en ce qui concerne le choix des tempi et le dosage des libertés agogiques. Ainsi il a su maintenir l’attention du public à travers les quelques écueils de longueur et de banalité dans la pièce de Liszt. L’élément sensuel et imagé des ouvres romantiques tardives influencées par l’impressionisme a été mis en évidence grâce à des registrations subtilement harmonisées. Dès la première écoute on sentait que l’interprète avait assimilé les particularités de l’instrument et des conditions acoustiques, ce qui a contribué d’une façon essentielle à l’allure convaincante de ses interprétations. »
Heureuse ouverture pour le festival d’orgue de Magadino…pour Muster le critique ne peut que donner libre cours aux éloges les plus chaleureux. Un phrasé précis, un grand raffinement dans les registrations et la capacité de s’adapter à l’acoustique de l’église ont permis aux auditeurs de jouir d’un contrepoint toujours clair, et cela même quand la registration était abondante.
Le programme s’est ouvert par la pièce imposée qui est cette année un des grands diptyques de Jean-Sébastien Bach, le prélude et fugue en do majeur BWV 547. Nous avons entendu une interprétation exemplaire qui restera une référence pour le festival entier, avant tout pour la vivacité de la fugue et la précision avec laquelle Muster savait dénouer ses nœuds harmoniques très complexes.
Thilo Muster est un homme exigeant, curieux, aux intérêts multiples. Son art est le reflet de cette personnalité: toujours intéressant, toujours nouveau. Il s’attache aux domaines les plus variés: de Bull à Otto Barblan en passant par Rameau, sans oublier la musique de son temps. Il traduit la musique qu’il joue avec passion et un vrai sens de la communication. C’est un artiste complet et les concerts que je l’ai entendu donner comptent parmi mes plus beaux souvenirs d’auditeur.
J’ai eu dernièrement la chance d’assister à un récital d’orgue donné par Thilo Muster. Ce récital était entièrement consacré à John Bull. En me rendant à ce concert, j’avoue avoir eu quelques craintes : était-il possible de construire un programme intégralement consacré à un compositeur aussi éloigné de nous? Dès les premières notes, ces craintes se sont évanouies. La clarté du jeu de Thilo Muster servie par un instrument d’une qualité exceptionelle, nous a rendu cette musique immédiatement accessible. La suite du concert, par la variété du choix des œuvres, par les recherches de registration, par la perfection d’une interprétation toujours au service de la vie nous a confirmé notre première impression.
Ce concert à donc été une véritable découverte : d’abord la découverte d’un compositeur de premier plan, alliant la science à une imagination débordante, puis celle, en la personne de Thilo Muster d’un interprète hors pair, d’un musicien qui n’hésite pas à s’aventurier hors des sentiers battus.